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MONDE ANIMISTE
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8 janvier 2009

l'animisme en afrique noire

Définition du sentiment religieux africain [modifier]

Idoles nègres

« Le corps de l'homme est bien petit par rapport à l'esprit qui l'habite. »
    — Tradition orale africaine[3].

L'ethnologue français Marcel Griaule (1898-1956) définit le fond et la forme du sentiment religieux africain comme un « système de relations entre le monde visible des hommes et le monde invisible régi par un Créateur et des puissances qui, sous des noms divers et tout en étant des manifestations de ce Dieu unique, sont spécialisées dans des fonctions de toutes sortes[1]. »

Il inclut l'animisme, ensemble d'intermédiaires entre Dieu et l'homme, animant l'univers sous la forme de génies, d'esprits ou d'ancêtres[1]. Il inclut aussi le totémisme, expression de la communion homme-animal, et l'ancestrisme, avec les ancêtres intercesseurs auprès de Dieu[1]. Avec le naturisme, les religions africaines signifient que le monde vivant est un langage absolu, comme une série de messages divins à interpréter :

« Ecoutez les ancêtres, l'esprit, les arbres et les animaux. Soyez à l'écoute de toutes ces forces qui viennent nous parler. »
    — Sobon Fu Somé[3].

Mais avec le fétichisme, la manipulation sacrée peut respecter la magie du Verbe par rapport aux forces, mais aussi les superstitions et les attitudes magiques[1].

A travers cet ensemble, toutes les religions africaines forment une synthèse de cultes et de rites agraires où l'ensemble des actions de l'homme (cueillette, garde des troupeaux, coït, etc...) sont vivifiées et exaltées[1].

Croyances principales [modifier]

Sculpture nuna en bois, du Burkina Faso, XVIIIe siècle.

Sculpture féminine dogon (Mali), symbole de la maternité, XIVe siècle.

Masque d'épaule nimba, représentant un esprit de la fertilité. Sculpture du peuple baga. Bois, XIXe siècle, Guinée.

« Tout est lié. Tout est vivant. Tout est interdépendant. »
    — Amadou Hanupâté Bâ cité par Aminata Traoré[3].

Les religions tribales africaines se caractérisent par la croyance en une force vitale cosmique, qui émane à la fois des esprits de la Nature, des ancêtres, des chefs de tribu et des prêtres[1] :

« L'esprit est la force, la vie qui se trouve en toute chose. »
    — Tradition orale africaine[3].

Cette force se traduit notamment par la fécondité, que ce soit celle des hommes, des plantes ou des animaux[1]. Il est donc normal que tout ce qui permet la fécondité soit considéré comme positif, et négatif tout ce qui lui fait obstacle[1] :

« Le bien, c'est tout ce qui favorise, augmente la force vitale ; le mal c'est tout ce qui la contrarie, la diminue. »
    — Tradition orale africaine d'après Alassane Ndaw[3].

Cultes et rites sont au service du développement de cette force vitale et la protègent des forces du mal qui tentent de l'affaiblir[1]. Tout tourne autour des deux pôles de la vie et de la décadence[1]. La mort n'étant pas ici homologué au néant, la mort n'est pas jugée comme une décadence dans les religions nègres, car elle est considérée comme une fin, bien sûr, mais une fin qui indique un nouveau commencement :

« Ceux qui sont morts ne sont pas morts... les morts ne sont pas sous la terre. Ils sont dans l'ombre qui frémit. Ils sont dans l'eau qui coule. Ils sont dans l'eau qui dort. Ils sont dans la case, ils sont dans la foule. Les morts ne sont pas morts. »
    — Bigaro Diop[3].

Pour que cette force vitale cosmique puisse se développer, il faut qu'il y ait une continuité et un rapport étroit avec les origines mythiques de la famille et de la tribu[1] :

« Si la branche veut fleurir, qu'elle honore ses racines. »
    — Pacere F. Titinga[3].

Il faut respecter les traditions en les consolidant : y renoncer, c'est-à-dire aller contre l'ordre sacré et social établi par les ancêtres, signifie limiter la force vitale, voire la détruire[1]. Prêtres, guerriers et héros sont considérés comme les messagers des divinités, ou comme les interprètres de la volonté des ancêtres[1]. Ils ont dévoilé aux hommes les secrets du feu et de la procréation, et leur ont enseigné la culture des plantes et la pratique de divers métiers[1]. Les ancêtres défunts continuent de faire partie de la communauté des vivants, puisque les uns et les autres sont liés par la nécessité d'une assistance réciproque[1] :

« Si un homme tombe malade ou se blesse, cela ne nécessite de prime abord aucun traitement surnaturel et une simple intervention médicale suffit. En cas d'échec, une communion avec les ancêtres s'impose. »
    — Tradition orale africaine[3].

Selon la pensée religieuse africaine, tout être est doté d'une âme, – c'est-à-dire d'un principe vital :

« Tout ce qui vit a une âme. »
    — Tradition orale africaine[3].

La croyance en la réincarnation des âmes, répandue dans une grande partie de l'humanité (en Asie par exemple), est très bien établie en Afrique sub-saharienne :

« Toute naissance est la renaissance d'un ancêtre. »
    — Tradition orale africaine[3].

Dans le contexte des religions tribales africaines, cette croyance est éminemment multiforme. Au niveau populaire, la réincarnation fait en général partie des évidences quotidiennes, alors qu'à un niveau plus réflexif, elle s'inscrit dans des constructions anthropologiques parfois très complexes.

Le culte et les rites [modifier]

Masque rituel congolais

« L'être humain a la maîtrise de la parole, c'est donc à lui qu'incombe de diriger la force vitale. »
    — Tradition orale africaine[3].

Le culte doit principalement régénérer la force vitale pour obtenir santé, enfants, bonnes récoltes, etc[1].

La prière, les sacrifices, et les danses sacrées sont les principales formes de culte[1].

Les sacrifices ont quatre fonctions précises : divinatoires, ils veulent interpréter un acte passé ; identitaires, ils aident à établir des liaisons entre le monde des hommes et celui des dieux ; purificatoires, ils nettoient l'individu des souillures des fautes et des interdits ; enfin, rites de passage, ils servent à initier, à préserver et à placer tout individu dans une fonction nouvelle[1].

Dans la représentation rituelle, culte et esprit ludique, temps mystique et extase, monde naturel et surnaturel se rencontrent et atteignent la perfection[1] :

« Quand je me relie aux ancêtres totémiques et légendaires, je crée une harmonie des êtres entre le monde animal et végétal. »
    — Tradition orale africaine[3].

Au sein des tribus, le roi fait également office de grand prêtre, et le sorcier se tient à ses côtés, chargé d'un rôle prépondérant, à la fois sorcier de la pluie et guérisseur. Pour ce faire, il utilise souvent des fétiches[1].

En ce qui concerne les lieux de culte, on a souvent du mal à les distinguer des lieux de vie[1], car en Afrique, le sacré et le profane ne sont pas délimités. Dans bien des cas cependant, des formes de culte sont célébrées dans des bois sacrés ; il y a également des sites, ou des cabanes, dans lesquels on vénère les ancêtres, et les habitations des prêtres servent souvent de lieux de culte[1].

Enfin, des pierres, consacrées aux ancêtres et vénérées comme « pierre de la pluie », établissent un contact avec les ancêtres, et donc avec les divinités « atmosphériques »[1].

La danse rituelle est surtout une danse « masquée » (on appelle à juste titre l'Afrique « le continent des masques »)[1]. En effet, les masques et la danse, par la fusion des couleurs et des costumes, de la musique et du rythme, représentent l'élément rituel et vital par excellence : le masque, s'il sert à cacher le visage, sert aussi à représenter un autre être, différent de celui qui le porte[1]. Et cet être peut représenter tour à tour une divinité, un guérisseur ou un démon, un ancêtre qui revient pour bénir ou pour punir, un esprit de la mort ou de la forêt[1].

Exemples de traditions religieuses en Afrique sub-saharienne [modifier]

En dépit des changements qui affectent continuellement le monde de la religion africaine, il est possible de distinguer quelques éléments communs aux différentes traditions religieuses africaines.

En premier lieu, toutes les religions dont nous parlons ici reposent sur la croyance en un seul Dieu que l’histoire des religions définit comme l’Etre suprême. Ce Dieu-Créateur est à peu près identique dans toutes les religions africaines : après avoir créé le monde, ce Dieu s’en désintéresse et intervient rarement dans les affaires humaines. Il est le garant de l’ordre établi des choses, mais il n’y prend aucune part active et ne se soucie pas de l’humanité. L’Etre suprême est rarement l’objet d’une vénération ou d’un culte. Par exemple, Ngai, le Dieu du peuple Kikuyu, un peuple qui vit au Kenya, est censé s’être retiré sur le sommet du Mont Kenya, où il ne prend aucune part active aux vicissitudes de ses créatures. Cependant, les Kikuyus tournent toujours le visage en direction de la montagne lorsqu’ils prient, en témoignage de respect.

Le Dieu-Créateur est à la fois bon et méchant : le peuple le craint car ses rares actions peuvent être violentes, mais le peuple est aussi plein de gratitude pour sa générosité.

L’Etre suprême est la figure la plus importante de toute une série d’êtres spirituels qui agissent en tant que médiateurs entre l’Etre suprême et les humains. Dans les religions africaines, les divers esprits sont devenus plus importants que l’Etre suprême qui est perçu comme trop lointain. C’est vers ces esprits que le peuple se tourne pour formuler ses demandes. Il existe deux sortes d’esprits : ceux qui ne sont pas d’origine humaine et ceux qui, après avoir été des humains, sont devenus des “ esprits ancestraux ”.

Les esprits d’origine non humaine sont souvent en rapport avec des lieux naturels. Par exemple, les esprits des bois ou les esprits de la mer. Au Kenya, l’un des esprits les plus actifs et les plus proches, pour le peuple Luo, est l’esprit du Lac. Ce qui s’explique par la proximité du Lac Victoria sur les rives duquel les Luos habitent depuis longtemps. Chez les Dogons, au Mali, l’esprit de l’eau, Nommo, est considéré comme le père de l’humanité, celui qui a enseigné aux hommes l’art d’utiliser le feu et les outils.

Les esprits de la nature n’ont pas une personnalité bien définie. Ils sont les gardiens du territoire sur lequel vit une population donnée et avec laquelle ils établissent des relations sociales complexes. D’autres esprits sont identifiés avec des phénomènes naturels, comme l’esprit du tonnerre, l’esprit du vent, l’esprit de la tempête, de la pluie, et ainsi de suite. Toutes ces entités spirituelles, que certains experts définissent comme des “ divinités secondaires ”, peuvent être bonnes ou mauvaises ou même avoir une nature ambivalente. Dans certains cas elles sont amicales et bien disposées envers les humains ; mais dans d’autres cas elles peuvent se montrer hostiles. Certaines interviennent rarement, d’autres sont omniprésentes dans la vie quotidienne. Certaines voyagent beaucoup, d’autres sont sédentaires. Chacune de ces entités occupe une place bien définie sur une échelle hiérarchique et leurs relations entre elles et avec les humains sont codifiées selon cette position hiérarchique. Certains esprits entrent en contact avec les hommes à l’occasion d’états de transe ou de possession. Quelquefois, des familles entières d’esprits s’emparent périodiquement d’une personne et lui dictent son action pour le bien du clan ou de la communauté tout entière. On trouve de telles situations avec les esprits Bori chez les Hausas du Niger ou les esprits Bisimba chez les Zélas du Zaïre.

Les ancêtres appartiennent naturellement à la deuxième catégorie d’esprits. La mort ne transforme pas automatiquement un parent en ancêtre. Des rites précis sont nécessaires. Ils accompagnent en quelque sorte le défunt dans l’au-delà pour l’aider à assumer une nouvelle essence spirituelle. Ces rites consistent, entre autres, en “ doubles funérailles ”, dans le cas desquelles on s’attend à ce que, pendant un certain laps de temps, l’esprit du défunt soit mal disposé envers les vivants, jusqu’à ce que de secondes funérailles, avec toute une série d’offrandes et de prières collectives, le réconcilient avec sa famille.

Dans toutes les sociétés africaines, les liens entre les vivants et les morts sont très forts : il faut toujours respecter les morts et les apaiser au moyen d’offrandes de diverses natures. Ils gardent une ferme emprise sur la structure familiale et on redoute de provoquer leur colère. Les ancêtres représentent le lien le plus immédiat entre les vivants et le monde spirituel, ils sont en mesure de garantir la prospérité, la santé et la fécondité de leurs descendants. Au Kenya, la structure sociale des Kikuyus est le reflet du monde de leurs ancêtres, qu’ils appellent Ngomas, et parmi lesquels figurent les Ngomas cia aciari, ou ancêtres immédiats.

source:www.wikipedia.org/wiki/religions-africaines.

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Commentaires
A
vous etes des plagiateur!!!
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  • face aux grands défis du moment tels que le réchauffement climatique,les grandes guerres d' origine diverse,nous les animistes du monde avons décidé de nous unir pour enseigner les lois naturelles et ancestrales pour un monde plus radieux.
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